ISLE-AUX-COUDRES

Week-End Magique sur la fascinante Isle Aux Coudres

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Mise à jour:

août 27, 2017

Flying Sardines

La route est longue, parsemée de montées abruptes et de descentes tout aussi vertigineuses. Les freins de notre véhicule surchauffent et commencent à émettre des sons inquiétants. Va-t-on se ramasser au fond d’un ravin au pied d’une de ces descentes d’enfer? Les camions remorques eux, descendent à vitesse d’escargots, de peur de ne pas pouvoir ralentir suffisamment pour manœuvrer la courbe raide du bas de la côte. Le traversier qui doit nous amener à l’Isle quitte le quai à 21:30. Il est presque 21:00. Heureusement nous avons Google pour nous guider.

Arrivés au village de Saint-Joseph de la Rive, nous suivons les indications du GPS jusqu’à une fourche. Le GPS dit « à droite ». Le panneau indicateur indique à gauche ! Nous optons pour le panneau. La route continue sa descente folle et le bruit des freins s’intensifie davantage. Vraiment pas rassurant. La course contre la montre élève d’un cran le niveau de stress. La noirceur fait sentir sa présence et nous commençons à entrevoir le quai qui nous permettra de prendre place à bord du traversier. La route se nivèle soudain et nous commençons à croire qu’on sera à temps.

Une fois a bord, le traversier quitte le quai et se dirige vers l’Isle, à la vitesse escargot lui aussi. Arrivés de l’autre côté, à Saint-Bernard sur Mers, la nuit s’est installée. Nous prenons la courte route qui mène à la maisonnette qui nous servira de refuge pour les 4 prochains jours.

Un de nos hôtes, Aurèle, nous attend au pied de sa porte. Tout de suite, on voit qu’on a affaire avec un homme sympathique, charmant, au verbe facile. Il nous accueille chaleureusement et nous explique les rudiments de base de notre lieu de séjour avant de s’excuser pour la nuit. Tout de suite, on se sent bien, comme chez nous.

L’endroit est parfait. Petite maison des parents de notre bonne amie Boubou, elle comprend un petit “batchelor” adjacent à la demeure principale, au décor typique des années passées, mais offrant tout le confort et les services désirés. Plus que ce que nous espérions!

J’ouvre les yeux et tout de suite je ressens un bienfait qui m’indique que la nuit a été bénéfique et longue. Je regarde l’heure… 06:15. Pas si longue que ça finalement. Le soleil s’est franchement levé et le ciel est d’un bleu azur, parsemé ici et là de quelques minces nuages, comme dessinés au pinceau. Je regarde à la fenêtre et la, wow! La vue est magique. Le fleuve, juste devant nous, et les montagnes, de l’autre côté de la rive, offrent un spectacle magnifique. On y voit très bien le Massif de la Petite Rivière Saint-François, centre de ski alpin renommé. Boubou nous avait bien avertis. «Vous allez adorer». Oui, on adore !

La petite terrasse à l’arrière de la maison, réservée aux visiteurs de passage est illuminée et réchauffée par un soleil de plomb. La vue sur le fleuve Saint-Laurent y est tout aussi majestueuse. Le café goûte bien meilleur ici et maintenant. C’est prometteur.

Karine dort toujours. J’en profite pour écrire un peu. La vue, le soleil et l’air apportent beaucoup d’inspiration. Après mon deuxième café, j’entends ma douce qui commence à émettre ses petits sons du matin. Nous nous assoyons tous les deux dehors, en contemplation. Aurèle arrive bientôt, chargé de ses outils afin d’entreprendre la finition de son nouveau cabanon à bois. Il nous salue et viens nous entretenir des jours passés où la religion était roi et maître ici au Québec. Il nous éduque sur la manière dont les prêtres faisaient leurs tournées paroissiales afin de s’assurer que les femmes étaient bel et bien en état de procréation. C’est la raison pour laquelle les familles étaient si nombreuses. Aurèle lui, a 14 frères et soeurs.

Il est temps d’aller explorer l’Isle. Prenant la route vers le sud-ouest (heureusement, les freins n’émettent plus de sons inquiétant), nous n’avons franchi tout au plus qu’un kilomètre avant de devoir nous arrêter pour prendre quelques photos. Le paysage est féérique! Sur la droite, une petite route nous interpelle et nous nous y aventurons pour aboutir en bord de mer sur une pointe de rocher gris offrant une vue panoramique sur le fleuve et les montagnes de la rive nord. Plus nous avançons, plus nous aimons cette Isle ou les maisons alignées sur le bord de la route, sont toutes plus charmantes les unes que les autres. Les résidents semblent s’être passé le mot. Ici, on tient ça propre. Et la consigne est respectée.

Tous ces beaux paysages donnent soif! Il est temps de s’arrêter au bord d’une autre pointe de roche et de prés salé, pour prendre quelques photos de plus et savourer une bonne bière bien froide. Le soleil nous martèle la peau, mais l’air est frais, salin et pur.

L’Isle-aux-Coudres, ce n’est pas que beauté des paysages. Quelques 1,300 habitants y demeurent, tous plus sympathiques et colorés les uns que les autres. Le sourire est facile et la discussion s’engage aisément. C’est aussi un environnement culturel important. Artistes de différents acabits évoluent, soit sur scène ou dans des ateliers-boutique. En quatre jours sur L’Isle, nous avons assisté à 3 concerts musicaux, dont deux au bistro culturel Auberge la Fascine et un en plein-air au Havre Musical de L’Islet.

Une très belle destination pour décrocher et se reposer. À voir et revoir !

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